À la suite d'une
rupture amoureuse, les châteaux de sable de notre équilibre affectif s'effondrent souvent sous les vagues tumultueuses du chagrin. Dans cet océan d'incertitudes, la tentation de se jeter à corps perdu dans une nouvelle relation est forte. Cette nouvelle liaison, souvent précipitée, est ce qu'on appelle une relation pansement. Mais qu'englobe vraiment ce terme qui, sous des dehors salvateurs, recèle des pièges insoupçonnés?
D'emblée, la relation pansement ne se dévoile pas comme un écueil évident. C'est un pont jeté entre deux cœurs, où l'on cherche à remplacer la douleur par un nouveau bonheur, tout ceci sans s'accorder le temps nécessaire au deuil de l'ancienne union. Cette quête de réconfort affectif se traduit par une nouvelle romance qui semble, en surface, apporter l'équilibre tant désiré, mais qui souvent, repose sur une
dépendance émotionnelle plus que sur un véritable attachement.
Illustrons ceci par une métaphore : si un vase se brise, le recoller hâtivement avec un adhésif pourra certes retenir les fleurs qu'il contient, mais les fêlures restent. De même, une relation pansement est un cautère sur une jambe de bois, offrant une illusion de guérison sans traiter la blessure sous-jacente. Elle est ainsi caractérisée par son aspect réactif plutôt que proactif, par le désir d'échapper à une
solitude pesante ou par le besoin de se rassurer sur sa capacité à plaire et à être aimé(e).
En conclusion, aborder une nouvelle idylle en guise de baume peut s'avérer contre-productif. Car pour se remettre d'une séparation et retrouver un authentique
bien-être psychologique, il conviendrait plutôt de traverser la tempête du deuil, de comprendre ses erreurs et ses besoins, afin de reconstruire ses fondations affectives sur du roc, et non sur du sable. La prochaine section adressera les signes qui doivent nous alerter sur le fait qu'une relation est peut-être davantage un pansement qu'un véritable engagement affectif.